Inside No. 9 saison 5 : du foot, de la magie et toujours des meurtres
Une histoire et des personnages différents à chaque épisode, mais toujours dans un lieu situé au numéro 9, c’est le concept de la série britannique Inside No. 9, dont la saison 5 vient de se terminer. Que nous ont réservé Steve Pemberton et Reece Shearsmith cette saison ? Des twists, évidemment, des meurtres et de l’humour noir, toujours, mais aussi bien d’autres surprises.
Voici mon avis sur chacun des 6 épisodes de cette nouvelle saison. Attention, spoilers !
The Referee’s A …
Ah, les Anglais et leur passion du football ! Dès le début, l’épisode annonce la couleur avec cette citation de Bill Shankly, célèbre entraîneur de Liverpool : « Some people think football is a matter of life and death. I don’t like that attitude. I can assure you it’s much more serious than that. »
On se retrouve dans le vestiaire avec les 4 arbitres, juste avant le coup d’envoi du dernier match de la saison de deuxième division, opposant United à Rovers. Un match décisif pour les deux équipes, United jouant pour la montée en Premier League, tandis que Rovers tente d’éviter la relégation.
C’est aussi le dernier match de la carrière de l’arbitre Martin Rutherford (David Morrissey), qui s’apprête à prendre sa retraite. Martin attend des autres arbitres le plus grand professionnalisme pour ce match tendu. Mais, de révélation en révélation, on se rend compte que les arbitres ne sont pas aussi impartiaux qu’ils devraient l’être, jusqu’au twist final… Et quel twist ! Très bien trouvé et efficace, je ne l’avais pas du tout vu venir !
Death Be Not Proud
Le moins que je puisse dire de cet épisode, c’est qu’il n’a pas DU TOUT été dans la direction où je l’attendais ! Et n’est-ce pas justement ce qu’on attend d’Inside No. 9 ?
Je commence l’épisode, les premières minutes avec Jenna Coleman et son appartement hanté, les objets qui se déplacent tout seuls, en flippée que je suis, je me blottis sous mon plaid et me prépare mentalement pour ce que je pense être une histoire horrifique, sauf que…
Sauf que, mais qu’est-ce que c’est que ce truc ??? L’épisode prend une tournure complètement loufoque, à partir du moment où l’ancien propriétaire débarque et raconte ce qu’il a vécu dans cet appartement où il vivait avec sa mère. Bon, il y a toujours des détails glauques, mais au moins je n’ai plus peur devant mon écran. Mais j’ai vraiment eu du mal à rentrer dans l’histoire et à accrocher.
Et pour cause, j’ai découvert par la suite sur Twitter que cet épisode met en scène des personnages qui viennent de Psychoville, la précédente série de Reece Shearsmith et Steve Pemberton, que je n’ai jamais vue. Plus qu’un simple clin d’œil, c’est un véritable crossover entre les deux séries qui est offert aux fans, qui ont certainement dû apprécier toutes les références à Psychoville présentes dans cet épisode.
Ne la connaissant pas, je n’avais pas tous les éléments pour pouvoir comprendre et apprécier pleinement cet épisode, et j’ai donc l’impression d’être passée à côté de quelque chose. Ça vaudrait le coup que j’y jette un œil à l’occasion !
Love’s Great Adventure
Un épisode plus proche du quotidien, avec une famille modeste que l’on suit dans les jours précédant Noël. Un couple qui essaye de joindre les deux bouts et d’offrir le meilleur Noël possible à leur fille et à leur petit-fils. Une famille comme il en existe beaucoup, avec des conflits, des disputes, mais toujours là les uns pour les autres. Chaque scène commence par l’ouverture d’une case du calendrier de l’Avent, marquant une nouvelle journée.
Cet épisode, contrairement à la grande majorité des épisodes d’Inside No. 9, n’a pas de twist final, et l’histoire se termine plutôt bien. Et ça surprend, on reste un peu sur notre faim en se demandant si on a raté quelque chose. Puis, en repensant à tout ce qu’on vient de voir, on se rend compte qu’un événement qui nous a paru anodin sur le moment ne l’était peut-être pas tant que ça… Et on retourne voir la scène en question pour être sûrs. Un deuxième visionnage qui donne une perspective différente à l’histoire, et met en lumière toute la subtilité de l’écriture.
Misdirection
Direction le monde de la magie, avec une chaise qui lévite, un meurtre et une vengeance.
Une confrontation entre un magicien réputé et un étudiant, des tours de passe-passe, des éléments qui s’entremêlent pour mieux brouiller les pistes… Comme les magiciens, les auteurs jouent avec notre esprit, détournent notre attention, et on ne peut pas se fier aux apparences. Je me suis quand même doutée que le magicien s’était fait avoir, mais je n’avais pas compris comment. Heureusement, contrairement aux magiciens, les auteurs révèlent leurs secrets !
Classique, mais efficace, et j’ai adoré voir les tours de magie et découvrir les explications. J’ai aussi appris au cours de cet épisode, l’existence des entrées fictives, qui permettent de détecter le plagiat dans des dictionnaires ou encyclopédies.
Thinking Out Loud
6 personnes parlent face caméra : un homme âgé, une mère de famille, un prisonnier tueur en série, une influenceuse, un homme atteint d’un cancer et une chanteuse. 6 histoires différentes, qui n’ont a priori rien à voir les unes avec les autres.
Et pourtant, on découvre petit à petit des liens entre ces personnes, jusqu’à la révélation finale, à laquelle je ne m’attendais pas. Je n’ai pas été très perspicace sur ce coup-là, puisque je n’avais même pas fait attention aux anagrammes dans les prénoms des personnages, qui auraient dû me mettre la puce à l’oreille. Une histoire avec une construction originale, mais à laquelle je n’ai pas accroché plus que ça.
The Stakeout
Après une scène d’introduction qui ne laisse aucune place au doute quant au sort d’un des personnages (du moins, c’est ce qu’on croit), on retrouve deux policiers, en planque la nuit dans une voiture.
Chacun se moque gentiment des petites habitudes de l’autre, et ils passent le temps comme ils peuvent, en discutant et en jouant aux devinettes. L’un vient de perdre son coéquipier, qui a été assassiné, et le nouveau cherche à savoir ce qui s’est passé. On les suit ainsi pendant 3 nuits de surveillance.
On finit par découvrir la vérité, au cours de la dernière nuit, et… je n’aurais jamais pensé à ça. La première scène m’avait induite en erreur sur le dénouement, j’étais persuadée que le nouveau coéquipier allait se faire tuer. Et pourtant, l’épisode nous parlait des personnages clichés des séries policières, ça aurait été trop facile qu’ils décident d’aller dans ce sens. Je n’avais pas non plus remarqué les indices qui auraient permis de deviner l’identité du nouveau coéquipier.
Et voilà, 6 épisodes et la saison est déjà terminée. Je suis une fois de plus impressionnée par la qualité de l’écriture, l’inventivité des auteurs (mais où vont-ils chercher des idées pareilles ???) et le fait qu’ils essayent toujours de nouvelles choses, au risque que les téléspectateurs soient perdus, n’accrochent pas, ou trouvent qu’ils vont trop loin. Encore une fois, on a droit à différents univers, des mélanges de genres, et je me suis régalée ! Et ce n’est pas fini, car la série vient d’être renouvelée non pas pour une, mais pour deux saisons supplémentaires !