HP saison 2 : rester humain quand l’hôpital ne l’est plus
HP est de retour ! J’ai pu voir la saison 2 et rencontrer l’équipe de la série lors du dernier Festival de la Fiction TV de La Rochelle. Que nous réservent ces 10 nouveaux épisodes ?
La crise de l’hôpital, qui impacte aussi la psychiatrie, est au cœur de cette saison. Dès le premier épisode, Sheila apprend par sa responsable Elizabeth qu’elle va désormais devoir trier les patients. De nouvelles directives du Ministère imposent en effet, pour faire des économies, de privilégier les patients « rentables », c’est-à-dire ceux dont l’internement ne dépasse pas 3 semaines.
Des restrictions budgétaires qui se répercutent également sur le personnel : Jimmy, l’ancien co-interne de Sheila, devenu patient de l’hôpital, n’est pas remplacé. Sheila devient alors la seule interne du service. Résultat : elle passe ses jours et ses nuits à l’hôpital, et se retrouve souvent seule à gérer les patients.
En revanche, le Covid n’a pas influencé le scénario, la pandémie étant arrivée à la fin de l’écriture de la saison (et je préfère ça, j’ai encore du mal à voir ce sujet abordé dans les séries).
Sheila, à présent la seule interne du service, va continuer à remettre en question ses certitudes. Débordée, épuisée, elle comprend qu’elle ne peut pas tout contrôler, et va apprendre à lâcher prise, tant au niveau professionnel que personnel.
Continuer à faire son travail coûte que coûte, c’est aussi le cas du Professeur VDB. Et c’est un peu la seule chose qu’il lui reste, depuis que sa femme l’a quitté et qu’il vit dans un camping-car sur le parking de l’HP.
Quant à Jimmy, sa nouvelle situation permet d’explorer d’une part son passé, d’autre part les problèmes psychiatriques chez les soignants. Un sujet traité également par la série québécoise Sortez-moi de moi lors de cette édition du Festival de la Fiction.
N’oublions pas les autres patients : entre Rémi qui se prend pour un médecin, Gudz qui est persuadé d’être mort, ou encore Mme Clarac qui vient d’être quittée par un fantôme, on ne s’ennuie pas !
Comme nous l’a rappelé l’équipe de la série, les cas que l’on voit dans HP sont basés sur des anecdotes de psychiatres. Ceux qui figurent dans la série sont choisis selon l’impact qu’ils vont avoir sur les personnages principaux.
Une saison 2 qui va plus loin dans son exploration du monde de la psychiatrie, soucieuse de montrer l’hôpital en crise (mais pas de manière aussi stressante que dans Hippocrate par exemple), ainsi que les soignants qui s’efforcent de rester humains. Tout en restant plaisante à regarder, avec toujours les patients qui apportent leur dose d’inattendu, de surprise, de poésie dans cet univers.
La fin de la saison rebat les cartes encore une fois, vivement la suite !
Un grand merci aux acteurs, aux créatrices/scénaristes/réalisatrices, au compositeur et aux producteurs présents à La Rochelle. C’était un vrai plaisir de pouvoir les rencontrer et discuter avec eux !
Un petit aperçu de cette saison 2 :